JulienFalgas

joined 1 year ago
 

J'ai une affection particulière pour ce petit monde de la bande dessinée qui souffre de longue date de précarisation et de paupérisation de ses auteurs et (davantage encore) autrices.

Sans elles, sans eux, nos imaginaires seraient encore plus étiolés. La bande dessinée est un des rares modes d'expression individuelle qui permette de développer des univers et des récits à même de rivaliser avec les productions formatées des mastodontes de l'audiovisuel.

Je ne peux que vous engager à entendre leur appel.

 

Si le RN reste malgré tout en tête dans 55 % des circonscriptions et semble bien placé pour remporter les élections législatives qui se profilent, c’est sans compter sur le fait que les résultats électoraux sont le reflet de dynamiques politiques et sociales et non un simple bilan comptable.

Aussi proposons-nous une variante de la carte précédente où nous représentons en jaune les circonscriptions dans lesquelles l’écart de voix entre le NFP et son principal adversaire est de moins de 5 %. En d’autres termes, les circonscriptions électorales où rien n’est joué.

Dans cette configuration, 18 % des circonscriptions semblent très indécises et le RN ne semble plus en position de force que dans 45 % des cas – ce qui est déjà beaucoup trop. Rien n’est cependant joué.

[–] JulienFalgas@lemmy.world 3 points 3 months ago

Sinon, pour de la philosophie sérieuse sur l'IA et tout ce qui la distingue de l'être humain, lire Alban Levau-Vallier...

Sa thèse "Intelligence et intuition" en accès libre : https://hal.science/tel-04015572

Ou bien son livre "IA : l'intuition et la création à l'épreuve des algorithmes" : https://www.champ-vallon.com/ia/

[–] JulienFalgas@lemmy.world 3 points 4 months ago

Ça me rappelle cette scène observée en 2015 sur le campus du Saulcy à Metz, peu de temps après l'assouplissement de la loi Evin. Les alcools forts s'affichaient alors sans vergogne sur les lieux de passage des étudiants.

[–] JulienFalgas@lemmy.world 12 points 6 months ago* (last edited 6 months ago)

Gratuits et sans publicité

 

publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/13074836

XR France à propos de ses choix en matière d'outils numériques :

Utiliser les GAFAM ou des logiciels propriétaires dans nos luttes, c’est se déposséder de nos outils de lutte. Être soumis à des outils qui ne visent pas le succès de nos luttes, mais leur rentabilité.

Les solutions des GAFAM ne sont meilleures que tant qu'on les prend comme référence :

Il ne faut pas chercher un logiciel libre comme une alternative à un logiciel propriétaire, mais plutôt chercher un logiciel libre pour répondre à un besoin.

Là où le bât blesse, c'est lorsqu'il s'agit de médiatiser :

Réseaux sociaux : On reste chez les GAFAM car c’est essentiel pour notre audience.

Comment en sortir ?

 

XR France à propos de ses choix en matière d'outils numériques :

Utiliser les GAFAM ou des logiciels propriétaires dans nos luttes, c’est se déposséder de nos outils de lutte. Être soumis à des outils qui ne visent pas le succès de nos luttes, mais leur rentabilité.

Les solutions des GAFAM ne sont meilleures que tant qu'on les prend comme référence :

Il ne faut pas chercher un logiciel libre comme une alternative à un logiciel propriétaire, mais plutôt chercher un logiciel libre pour répondre à un besoin.

Là où le bât blesse, c'est lorsqu'il s'agit de médiatiser :

Réseaux sociaux : On reste chez les GAFAM car c’est essentiel pour notre audience.

Comment en sortir ?

[–] JulienFalgas@lemmy.world 3 points 7 months ago

Pascal Robert et moi étions revenus sur la fameuse "lettre pour une pause" signée par des milliers d'experts autoproclamés de l'IA :

https://theconversation.com/presenter-lia-comme-une-evidence-cest-empecher-de-reflechir-le-numerique-211766

Le fait de jouer à se faire peur est un marqueur ancien des discours autour de l'informatique (l'article en présente 6 autres). Consciemment ou non, ceux qui agitent ces peurs fantasmées cherchent à nous persuader de la puissance de la technique. Comme ils se présentent en experts, c'est une manière pour eux d'asseoir leur pouvoir. Derrière ce discours trompeur, le "progrès" peut se poursuivre sans s’embarrasser de débat public sur les choix techniques et sur leur mise en œuvre.

Je parle sciemment de "technique" et pas de "technologie". Car la technologie recouvre l'étude des outils et des techniques, et donc l'ensemble des connaissances à leur sujet. Or les chantres de "l'innovation technologique" se bornent à la connaissance technique pure (c'est ce qu'ils appellent "progrès"), en omettant les contextes sociaux, politiques, écologiques et économiques avec lesquels elle interagit.

L'IA, ce ne sont pas que des machines et des logiciels. C'est aussi toute une infrastructure de datacenters, de câblages, de production d'énergie... Et derrière, ce sont des mâles blancs privilégiés qui développent les techniques, avec d'autres cols blancs qui les font tourner. Mais surtout une armada de travailleurs du clics qui annotent les données pour quelques $ la journée. Et bien sûr toutes celles et ceux qui produisent ces données et qui n'ont pas voix au chapitre quant à l'utilisation qui en est faite.

Ce qui pourrait être un grand projet d'intelligence collective (mettre en commun l'intelligence de chacune et chacun pour réaliser des tâches impossibles à l'échelle individuelle) est une vulgaire entreprise d'enrichissement privé avec des conséquences bien réelles sur l'équilibre de nos sociétés.

 

publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/11075122

Émission de Xavier de la Porte, autour de la thèse de sociologie de Camille Girard-Chanudet.

Passionnante plongée dans le quotidien d'une équipe d'annotatrices pour entrainer un algorithme d'anonymisation de décisions de justice :

On perçoit à quel point les catégories d'annotation pèsent lourd, et combien il est crucial que l'annotation humaine se place dans une perspective d'intelligence collective.

Derrière un imaginaire peuplé d’androïdes rutilantes se cachent les petites mains qui annotent patiemment les données. Un travail sans fin, car le réel sans cesse changeant échappe à l'automatisation.

La thèse de sociologie de Camille Girard-Chanudet éclaire les rouages du deep learning : au palais de justices, des travailleuses de catégorie C travaillent avec application à annoter les données pour un algorithme d'anonymisation des décisions de justice destinées (entre autres) aux startups des legal techs.

L'émission de Xavier de La Porte révèle l'ampleur des collaborations humaines encapsulées dans les machines que l'on voudrait nous présenter comme intelligentes. C'est une myriade de décisions qui conduisent à définir des catégories réductrices pour saisir le réel. Ces catégories s'imposent silencieusement - d'abord aux travailleuses et travailleurs du clics, puis aux utilisatrices et utilisateurs des services d'IA.

Toutefois, à la différence de la majeure partie du "digital labor" étudié par Antonio A. Casilli et ses collègues du programme Panoptiwork, cet exemple démontre qu'il est possible de mobiliser l'IA dans une perspective d'intelligence collective.

L'intelligence collective, c'est "la mise en commun de la réflexivité afin de finaliser une action qui ne pourrait pas l'être par une seule personne" (Samuel Szoniecky et Nasreddine Bouhaï). Cette mise en commun n'est possible qu'au prix de contraintes destinées à rendre le travail interopérable. Ainsi, l'activité des annotatrices du Palais de Justice est cadrée par des catégories, mais leur position pérenne leur permet d'interroger et de faire évoluer ces catégories.

Les grands modèles de NLP sur lesquels s'appuient de telles applications restent ceux que des entreprises privées daignent partager en open source. Ils ne sont pas entrainés dans des conditions aussi idylliques, loin de là. Est-ce tolérable ?

 

Émission de Xavier de la Porte, autour de la thèse de sociologie de Camille Girard-Chanudet.

Passionnante plongée dans le quotidien d'une équipe d'annotatrices pour entrainer un algorithme d'anonymisation de décisions de justice :

On perçoit à quel point les catégories d'annotation pèsent lourd, et combien il est crucial que l'annotation humaine se place dans une perspective d'intelligence collective.

Derrière un imaginaire peuplé d’androïdes rutilantes se cachent les petites mains qui annotent patiemment les données. Un travail sans fin, car le réel sans cesse changeant échappe à l'automatisation.

La thèse de sociologie de Camille Girard-Chanudet éclaire les rouages du deep learning : au palais de justices, des travailleuses de catégorie C travaillent avec application à annoter les données pour un algorithme d'anonymisation des décisions de justice destinées (entre autres) aux startups des legal techs.

L'émission de Xavier de La Porte révèle l'ampleur des collaborations humaines encapsulées dans les machines que l'on voudrait nous présenter comme intelligentes. C'est une myriade de décisions qui conduisent à définir des catégories réductrices pour saisir le réel. Ces catégories s'imposent silencieusement - d'abord aux travailleuses et travailleurs du clics, puis aux utilisatrices et utilisateurs des services d'IA.

Toutefois, à la différence de la majeure partie du "digital labor" étudié par Antonio A. Casilli et ses collègues du programme Panoptiwork, cet exemple démontre qu'il est possible de mobiliser l'IA dans une perspective d'intelligence collective.

L'intelligence collective, c'est "la mise en commun de la réflexivité afin de finaliser une action qui ne pourrait pas l'être par une seule personne" (Samuel Szoniecky et Nasreddine Bouhaï). Cette mise en commun n'est possible qu'au prix de contraintes destinées à rendre le travail interopérable. Ainsi, l'activité des annotatrices du Palais de Justice est cadrée par des catégories, mais leur position pérenne leur permet d'interroger et de faire évoluer ces catégories.

Les grands modèles de NLP sur lesquels s'appuient de telles applications restent ceux que des entreprises privées daignent partager en open source. Ils ne sont pas entrainés dans des conditions aussi idylliques, loin de là. Est-ce tolérable ?

 

L'article suggère que le modèle d'abonnement illimité à un titre de presse atteint ses limites à cause de la surcharge informationnelle. Il y aurait un paradoxe à baser l'offre de presse sur l'accès illimité alors que nous souffrons d'infobésité.

Je pense également que choisir un unique titre de presse auquel s'abonner va à l'encontre d'une idée bien ancrée dans les esprits : pour être bien informé, il faut croiser ses sources.

Le gros consommateur d'information s'abonne et soutient un titre d'élection. Mais il recoupe aussi ses informations avec des émissions de radio, des revues long format, etc. Le public CSP+ bénéficie bien souvent de l'accès à une base de presse dans le cadre professionnel. Les retraités ont le temps de profiter des offres des médiathèques.

Pour le grand public qu'évoque l'article de Maxime Loisel, l'exigence de recouper son information se traduit par une forme de paralysie. Afin de ne pas être victime du point de vue unique d'un titre que l'on ne fera que survoler, le réflexe consiste à s'en remettre à l'information partagée sur les réseaux sociaux - en complément du journal télévisé. En plus d'être gratuite et exposée sous une forme addictive, l'info des réseaux sociaux est adressée par l'entourage.

Dans le même mouvement, toute une frange de la population se retrouve à la merci des choix éditoriaux d'algorithmes conçus pour maximiser l'engagement et le recueil de données sans aucune considération pour la pertinence ou même la véracité.

C'est pourquoi il me semble qu'un format mono-éditeur plus digeste tel que le propose Maxime Loisel (à l'image de La Matinale Le Monde) ne suffira pas à réconcilier le grand public avec l'abonnement de presse. Trop inquiets de partager leurs audiences, les éditeurs de presse scient la branche sur laquelle ils sont assises : maintenir son lectorat derrière un mur d'abonnement est antithétique avec la prétention à l'informer.

Le projet Needle (né à l'Université de Lorraine et que je porte aujourd'hui via Profluens) part de la conviction que nous avons besoin d'inventer d'autres manières l'accéder et de partager de l'information. S'agissant de l'info en ligne, toute la question est de savoir comment lui faire bénéficier de cette innovation, presque "malgré elle".

Et si le lectorat s'attachait d'autant plus à son média d'élection, que ce dernier sait l'ouvrir à d'autres horizons, y compris en dehors de ses propres colonnes ?

 

Utiliser un réseau social public, indépendant et dont les algorithmes seraient définis selon des règles éthiques de haut niveau qui ferait circuler l’information tout en versant des redevances à tous les médias ?

50% des adultes québecois sont partants d'après une étude de l'Université de Laval.

Cette proportion est de 66 % chez les 18 à 34 ans et de 57 % chez l'ensemble des adultes utilisant déjà des réseaux sociaux.

[–] JulienFalgas@lemmy.world 5 points 10 months ago

J'allais également suggérer mailo qui est une solution made in France qui gagne à être connue. La possibilité de gérer un nom de domaine pour sa famille, son entreprise ou son asso est un vrai atout.

Pour les plus jeunes, la boîte mail avec contrôle parental est idéale : l'enfant ne peut écrire qu'aux adresses approuvées par le parent, seuls les messages des expéditeurs approuvés sont délivrés et les autres passent par une modération du parent.

[–] JulienFalgas@lemmy.world 2 points 10 months ago* (last edited 10 months ago)

Il s'avère que nous sommes contraints par la technologie de Startin'blox, dans l'immédiat ce n'est pas si trivial à résoudre. Mais merci pour cette remarque !

[–] JulienFalgas@lemmy.world 1 points 10 months ago

Merci, ça fait chaud au cœur :-)

[–] JulienFalgas@lemmy.world 2 points 10 months ago

Merci pour la découverte !

J'utilisais Invoke AI, très touffu et mes derniers essais se sont révélés trèèès longs.

J'ai testé Fooocus et c'est vraiment performant. En tous cas avec une Geforce 3060 avec 12Gb de VRAM dans un boitier eGPU. Les Lora et autres checkpoints sont très simples à installer à chaud, pas besoin de relancer le bouzin.

[–] JulienFalgas@lemmy.world 2 points 10 months ago

Merci pour l'info !

[–] JulienFalgas@lemmy.world 2 points 10 months ago (2 children)

Effectivement, c'est sans doute une des raisons pour lesquelles je me sens mieux sur Reddit/Lemmy que sur Twitter/Mastodon. Avec le fait que le profil de l'utilisateur et sa notoriété a assez peu d'importance.

Reste que l'utilisateur est abonné à tout, tandis qu'avec Needle l'instance applique un "filtre" qui permet à l'utilisateur d'être abonné à ce qu'il croise mais pas au reste. Avec la fédération, une instance pourrait appliquer un comportement différent et distordre l'expérience d'ensemble. L'interropérabilité avec d'autres interfaces du Fediverse ne serait pas nécessairement vertueuse.

C'est un vrai point de questionnement.

[–] JulienFalgas@lemmy.world 4 points 10 months ago (4 children)

Nous nous sommes tournés vers l'implémentation de [Solid](https://fr.wikipedia.org/wiki/Solid_(projet_de_web_d%C3%A9centralis%C3%A9) par Startin'blox. Pas de compatibilité avec ActivityPub en l'état actuel.

ActivityPub est un protocole conçu dans une approche très traditionnelle, héritée des réseaux sociaux tels que nous les connaissons. N'importe qui peut s'abonner à mes publications du moment qu'il en connait l'adresse... Et il faudrait être abonné à tout le monde sur toutes les instances pour permettre la découverte sur l'ensemble du réseau.

Or, avec Needle, le principe fondateur repose sur le croisement : je découvre et j'ai accès à des publications lorsque celles-ci croisent les miennes. Pour cela, il faut pouvoir interroger la totalité des publications toutes instances confondues. C'est ce qui permet de découvrir des sources auxquelles on n'aurait pas eu accès autrement. C'est aussi ce qui permet de ne pas être mu par une quête d'audience : le fil n'est pas public, ce n'est pas un profil, d'ailleurs il est anonymisé. La motivation à contribuer repose sur le fait de pouvoir croiser d'autres personnes / découvrir des contenus intéressants. Si l'on veut croiser des personnes qui partagent des contenus intéressants, mieux vaut limiter son propre Fil à des contenus intéressants.

Je ne suis pas certain que cela soit compatible avec ActivityPub. Ce qui pourrait l'être, ce sont les publications des Carnets. Au même titre qu'on peut s'abonner à leur flux RSS, un abonnement ActivityPub pourrait être envisagé. Mais ça me semble un peu pauvre comme approche.

A moins que je n'aie manqué quelque chose. Je serais ravi qu'un spécialiste d'Activity Pub nous aide à trouver une manière pertinente de rejoindre le Fediverse.

 

publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/8330984

J'avais évoqué Needle dans un article partagé il y a quelques temps sur !france@jlai.lu (https://lemmy.world/post/7060790). @Snoopy@jlai.lu m'avait encouragé à y consacrer un post.

C'est le moment, avec l'ouverture de la toute première instance publique de notre plateforme de découverte et de mise en relation : https://needle.social

Sur Needle vous pouvez :

  • Créer votre propre Fil
  • Ajouter des Fiches pour toutes les pages web qui comptent pour vous
  • Croiser les personnes qui ont des Fiches en commun avec vous
  • Collaborer à des Carnets thématiques

La mise en production de cette instance est une étape importante dans un projet qui a germé il y a bientôt 8 ans. Au fil des ans, il s'est avéré nécessaire de sortir du giron universitaire pour pérenniser et développer Needle. C'est pourquoi needle.social est éditée par la société Profluens. Cette start-up est l'aboutissement d'un programme d'innovation et de maturation porté par l'Université de Lorraine avec le soutien du Ministère de la Culture.

Depuis le départ, l'ambition est de bâtir un bien commun dont la valeur réside dans la qualité de ce que nous partagerons, pas dans la quantité des données que d'autres nous extorquent. Pas de publicité donc, et un traitement des données ultra-respectueux puisque les seules données recueillies sont issues de la contribution des utilisateurs.

Pour les pro et les organisations, Profluens commercialise des fonctionnalités spécifiques qui permettent de réunir ses propres communautés autour de Carnets à sa mesure. moyen simple pour partager des ressources numériques, animer un collectif ou collecter des suggestions autour d'un thème.

Sur le plan technique, j'ai toujours voulu que Needle s'inscrive dans une approche distribuée ou fédérée. Cela a été très coûteux, car les technologies n'étaient pas mûres (Mastodon est arrivé alors qu'on travaillait sur la toute première version). Surtout, je réalise que les approches telles que ActivityPub ou Solid sont plutôt pensées dans une perspective où on sait ce que l'on cherche et ce que l'on fédère. Or avec Needle, nous cherchons à mettre en évidence les "croisements" sur l'ensemble du réseau fédéré. C'est donc toujours un challenge aujourd'hui.

 

J'avais évoqué Needle dans un article partagé il y a quelques temps sur !france@jlai.lu (https://lemmy.world/post/7060790). @Snoopy@jlai.lu m'avait encouragé à y consacrer un post.

C'est le moment, avec l'ouverture de la toute première instance publique de notre plateforme de découverte et de mise en relation : https://needle.social

Sur Needle vous pouvez :

  • Créer votre propre Fil
  • Ajouter des Fiches pour toutes les pages web qui comptent pour vous
  • Croiser les personnes qui ont des Fiches en commun avec vous
  • Collaborer à des Carnets thématiques

La mise en production de cette instance est une étape importante dans un projet qui a germé il y a bientôt 8 ans. Au fil des ans, il s'est avéré nécessaire de sortir du giron universitaire pour pérenniser et développer Needle. C'est pourquoi needle.social est éditée par la société Profluens. Cette start-up est l'aboutissement d'un programme d'innovation et de maturation porté par l'Université de Lorraine avec le soutien du Ministère de la Culture.

Depuis le départ, l'ambition est de bâtir un bien commun dont la valeur réside dans la qualité de ce que nous partagerons, pas dans la quantité des données que d'autres nous extorquent. Pas de publicité donc, et un traitement des données ultra-respectueux puisque les seules données recueillies sont issues de la contribution des utilisateurs.

Pour les pro et les organisations, Profluens commercialise des fonctionnalités spécifiques qui permettent de réunir ses propres communautés autour de Carnets à sa mesure. moyen simple pour partager des ressources numériques, animer un collectif ou collecter des suggestions autour d'un thème.

Sur le plan technique, j'ai toujours voulu que Needle s'inscrive dans une approche distribuée ou fédérée. Cela a été très coûteux, car les technologies n'étaient pas mûres (Mastodon est arrivé alors qu'on travaillait sur la toute première version). Surtout, je réalise que les approches telles que ActivityPub ou Solid sont plutôt pensées dans une perspective où on sait ce que l'on cherche et ce que l'on fédère. Or avec Needle, nous cherchons à mettre en évidence les "croisements" sur l'ensemble du réseau fédéré. C'est donc toujours un challenge aujourd'hui.

[–] JulienFalgas@lemmy.world 9 points 11 months ago (4 children)

La prophétie autoréalisatrice tourne à plein régime parmi les déçus de Twitter.

D'après ce que je saisis (je n'y suis pas), l'accès à Bluesky sur invitation favorise l'arrivée de gens issues des secteurs traditionnellement déjà présents sur Twitter qui se partagent les invits : ils retrouvent leur entre-soi. Tandis que sur Mastodon, l'accueil a été plus rude : les libristes et les informaticiens n'ont semble-t-il pas toujours montré beaucoup d'enthousiasme devant l'arrivée de transfuges de Twitter.

 

publication croisée depuis : https://lemmy.world/post/7258210

Guère convaincus par Mastodon, les journalistes commencent à regarder du côté de Bluesky... Je ne suis pas vraiment tranquille.

Dans l'hypothèse où un clone de Twitter venait à émerger, qu'est ce qui nous prémunirait d'y observer le même effet d'emballement entre :

  • des politiques qui rivalisent de "petites phrases"
  • des journalistes qui les reproduisent dans leurs articles Le tout au détriment des argumentaires, raisonnements et analyses nécessaires au débat public ?

Qu'est ce qui nous prémunirait de voir ensuite arriver les militants, lobbyistes et communicants de tous poils, attirés par cette chambre d'écho (ou de diversion) pour leurs sujets ?

Twitter m'est tombé des mains à chaque fois que j'ai essayé : je ne me fais pas à cette logique des gazouillis perpétuels. Ce ne serait pas gênant si ces gazouillis n'avait pas contaminé nos espaces d'information : on a beau circuler à vélo, on doit tout de même respirer les gaz d'échappement.

Certes, la sur-médiatisation des petites phrases n'a pas attendu Twitter. Mais avec Twitter, on a tout de même franchi un cap considérable.

 

Guère convaincus par Mastodon, les journalistes commencent à regarder du côté de Bluesky... Je ne suis pas vraiment tranquille.

Dans l'hypothèse où un clone de Twitter venait à émerger, qu'est ce qui nous prémunirait d'y observer le même effet d'emballement entre :

  • des politiques qui rivalisent de "petites phrases"
  • des journalistes qui les reproduisent dans leurs articles Le tout au détriment des argumentaires, raisonnements et analyses nécessaires au débat public ?

Qu'est ce qui nous prémunirait de voir ensuite arriver les militants, lobbyistes et communicants de tous poils, attirés par cette chambre d'écho (ou de diversion) pour leurs sujets ?

Twitter m'est tombé des mains à chaque fois que j'ai essayé : je ne me fais pas à cette logique des gazouillis perpétuels. Ce ne serait pas gênant si ces gazouillis n'avait pas contaminé nos espaces d'information : on a beau circuler à vélo, on doit tout de même respirer les gaz d'échappement.

Certes, la sur-médiatisation des petites phrases n'a pas attendu Twitter. Mais avec Twitter, on a tout de même franchi un cap considérable.

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